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Updated: 18.12.2012 15:51
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Die Frauenmigration in die Golfstaaten produziert rechtlose und prekäre Arbeitssituationen

Die Zeiten des panarabischen Nationalismus sind lange vorbei: und schon von jeher galten, jenseits aller Beteuerungen, Pässe sehr viel, wenn es um Rechte und bedingungen von Arbeitsverhältnissen ging. Eine der grossen Veränderungen in Marokko ist es, dass seit längerer Zeit sich eine immer stärkere weibliche Migration entwickelt: In einer Zeit da die MigrantInnen-Feindlichkeit Europas jedermensch bekannt ist, auch beispielsweise in die Golfstaaten. Zum internationalen Frauentag gab es eine Petition marokkanischer Frauenverbände, die Lage der ArbeitsmigrantInnen an den Golfstaaten zu verbessern. Die (französische) Petition "Pour le respect des droits la femme marocaine immigrée aux pays du Golfe", wie sie am 14. März 2007 auf der Mailingliste Maghreb-ddh veröffentlicht wurde.

Pétition

Pour le respect des droits la femme marocaine immigrée aux pays du Golfe

Dans le cadre du débat transnational, la situation de la femme migrante a retenu l'attention des participants. Ils ont constaté que suite à une mutation progressive de la société marocaine, sont apparues de nouvelles catégories de femmes migrantes : les femmes seules étudiantes, les femmes qui cherchent une vie meilleure, fuyant la précarité et la pauvreté et les femmes nées dans les pays d'accueil. Cette féminisation grandissante de la migration c'est développée non seulement avec la crise économique mondiale de 1973 qui aboutira à la fermeture des frontières européennes mais elle a été aussi engendré par l'émergence d'une nouvelle destination de cette migration féminine : les pays du Golfe.

Dans ce contexte, il faut noter aussi que si la migration marocaine vers les pays du Nord a bénéficié de plus d'attention pour des causes manifestes ou latentes, la migration marocaine vers les pays arabes, en général, et vers les pays du golfe, en particulier, a souffert d'un silence qui frise la négligence. Cependant, on a constaté que si la migration masculine vers ces pays du Golfe a été, plus au moins, contrôlée ; la migration féminine a été marquée par un manque flagrant de transparence. Cette catégorie de migrantes c'estime lésée en comparaison avec celles qui ont immigré vers l'Europe, par exemple.

On a beau dire que la migration marocaine vers les pays arabes est une migration sans problèmes puisqu'elle c'effectue dans la même sphère socio-culturelle, mais les faits constatés démontrent que cette migration marocaine vers les pays du Golfe est caractérisée par une vulnérabilité juridique et précarité sociale dont les traits majeurs sont comme suit :

- Tout travailleur migrant (homme ou femme) devra disposer d'un contrat de travail que la majorité de ces migrants achètent ce qui hypothéque son projet migratoire et l'oblige à travailler d'abord pour payer le dettes qu'il avait contracté. Cette période pourra durer parfois plus d'un an.

- Ces migrants sont connus selon les lois en vigueur aux pays du Golfe comme Waffidines; c'est-à-dire des arrivants: cela veut dire qu'ils sont là pour effectuer des tâches définies par les contrats de travail et que la longévité de leur séjour ne leur garantit aucun avantage ni privilège soit au niveau social ou juridique. Ils se voient même interdit de se regrouper dans toute organisation syndicale ou autre sous le coup de la loi.

- Comme le contrat de travail est signé entre le travailleur migrant et le kafile (sorte de répondant, manager ou tuteur), qui est en fait l'employeur, le migrant se trouve sous la coupe du kafile. Ce système est le mode d'exploitation par excellence, car le migrant n'est pas protégé par l'Etat du pays d'accueil surtout si cet employé n'est pas une entité privée (personnalité morale privée ou physique). Il est traité comme un indigent (voire mineur), surtout que le kafile lui retire son passeport et ne le lui délivre qu'après avoir terminé les formalités d'embarquement ; ce qui rend difficile au migrant de prévaloir ces droits. Il devra circuler durant son séjour au pays d'accueil avec une pièce délivrée par l'employeur (public ou privé).

La situation des femmes immigrées est pire. Elles sont exposées à toutes les exploitations surtout que la majorité est analphabète et issue de familles pauvres ou en situation difficile. Elles sont approchées par un réseau d'entremetteurs (ou entremetteuses) qui leur miroitent un travail facile avec un meilleur avenir. Le choix repose sur de critères de nubilité, de beauté et de docilité ou de la simplicité d'esprit. Leur acheminement vers les pays d'accueil se fait comme suit :

- A travers un visa touristique (religieuse ou civile) auquel recourent certaines immigrées pour avoir un travail sans payer le contrat ou parce que le kafile leur désigne cette voie.

- l'achat du contrat de travail qui stipule un salaire alléchant contre un travail mal défini comme ¬´ employée d'hôtel, serveuse ou esthéticienne

- Le mariage blanc ou le mariage coutumier toléré par certaines écoles juridiques avec un originaire du Golfe.

- Le passage par un pays du Moyen Orient et parfois via un pays maghrébin pour ne pas soulever les suspicions.

A son arrivée, l'immigrée est conduite par son kafile à un habitat cloutrée partageant avec d'autres immigrées des espaces exigus. Elle ne quittera ces lieux que sous la garde d'un vigile soit pour son lieu de travail ou si le kafile le décide. Avec cet isolement et ce contrôle, l'immigrée subira un dressage qui facilitera son exploitation.

Avec l'essor que connaît le tourisme aux pays du Golfe, la demande du sexe faible n'a cessé d'augmenter. Et, malgré la vigilance des autorités et les restrictions des formalités, cette migration n'a pas connu une baisse conséquente et la situation de celles qui ont pu arriver à destination ne c'est pas améliorée.

Devant cette situation alarmante et vues les exactions et les exploitations auxquelles sont soumises et que les médias, nationaux, du Golfe et internationaux, ne cessent d'étaler sur leurs supports ; en plus de ce que cela a comme impact sur l'image de la femme et de la société; nous sommes tous appelés à lutter contre ce phénomène dégradant l'humanité de la femme et réduisant la féminité à des stéréotypes phantasmatiques.

Avec ce que cela représente comme atteinte non seulement aux droits des femmes et des migrantes surtout mais aussi à leur dignité et à leur sécurité physique et psychique, nous demandons aux √âtats membres du Conseil de Coopération du Golfe :

- d'oìuvrer pour le respect des droits des immigrées et cela à travers leur protection par l'Etat et la révision de régime de la kafala qui rend la situation de l'immigré plus vulnérable et surtout l'immigrée.

- De mettre en place une politique d'intégration sociale en faveur des migrants en les considérant comme un vecteur de richesse non seulement au niveau démographique mais aussi au niveau des compétences et aptitudes à sédentariser et qui prend en compte la particularité de la femme.

- De ratifier la convention internationale des travailleurs migrants et de leurs familles et de mettre en vigueur ses clauses par la mise en œuvre d'une politique de migration qui rompt avec la politique de wifada (politique des arrivants).

- De ratifier la convention internationale sur la lutte contre toutes les formes de discrimination contre la femme tout en mettant en place une politique visant la promotion de la situation de la femme et par conséquent la femme immigrée comme le stipulent les articles de cette convention.


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